Depuis près d’un an, Gabrielle Schoemaker est la première femme à occuper le poste de Responsable commercial international chez Van Iperen International. Elle fait un premier bilan et partage ses impressions sur le fait de travailler dans un secteur où les femmes sont encore rares.

« Lorsque j’ai commencé, je m’attendais bien entendu à prêter le flanc à quelques plaisanteries de la part des « gars » de l’équipe. Quand j’ai dû faire remorquer ma voiture à ma première visite chez un client à l’étranger, ils n’ont pas manqué de commenter l’incident en disant : « Ai, c’est ce qui arrive quand une femme rejoint l’équipe ? ». Je me suis dit que j’avais joué de malchance et j’ai moi aussi ri de bon cœur », se souvient Gabrielle.

Une femme avait déjà intégré l’équipe commerciale de Van Iperen : Valérie Quesnel occupe depuis longtemps le poste de Coordinatrice des Ventes. Toutefois, Gabrielle a été la première femme au poste de Responsable commercial, ce qui représente à ses yeux un défi, mais également une belle opportunité. « Après avoir passé un an et demi à voyager autour du monde, j’ai retrouvé la grande famille de Van Iperen en octobre dernier, mais à de nouvelles fonctions où je découvre d’autres aspects de l’entreprise. Voyager seule dans ces pays en passant d’une exploitation à l’autre a été une expérience qui, loin de me décourager, m’a fait comprendre que chacun peut réussir en se donnant du mal. J’étais donc prête à relever ce nouveau défi. Ce poste est très différent de mon ancien travail au sein du service marketing, où je m’occupais des modifications du design, tandis qu’à présent je travaille aux côtés des clients et de nos Spécialistes de la chaîne d’approvisionnement pour offrir un service optimal », commente Gabrielle.

Bien que chez Van Iperen, voir un poste de Responsable commercial occupé par une femme est une nouveauté, cela n’a rien d’exceptionnel de nos jours. « Même si ce secteur reste encore largement masculin, il faut reconnaître que la situation évolue. Je ne suis plus exclusivement entourée d’hommes, en effet nombre de mes clients sont aussi des « femmes puissantes ». Si au départ, j’ai pu rencontrer quelques soucis pratiques, tels les uniformes de l’entreprise plutôt pensés pour des hommes et qui ne sont pas très seyants à porter, là aussi des changements sont en cours », explique Gabrielle. En mars de cette année, l’équipe commerciale s’est adjoint le concours d’une seconde collaboratrice : Irina Koshel, en charge de tous les pays russophones.

Première femme à avoir rejoint l’équipe, Gabrielle est responsable elle aussi de pays aussi nombreux que variés. « Alors qu’en Nouvelle Zélande et en Australie, cette période correspond au pic de préparation pour le printemps, c’est l’heure de la récolte dans une grande partie de l’Europe tandis que la Scandinavie affronte déjà les rigueurs de l’hiver. Cette diversité me plaît beaucoup. Toutes ces cultures ont des façons de communiquer différentes qu’il faut savoir prendre en compte. Cela rejoint notre démarche où les besoins nutritionnels des plantes sont analysés en fonction des conditions locales et des pratiques de l’agriculteur. »

« S’agissant de mes rapports avec le reste de l’équipe, je bénéficie d’un grand soutien de la part des commerciaux expérimentés qui font ce travail depuis de nombreuses années, mais je pense aussi qu’un œil neuf comme le mien peut être bénéfique. Ma première grosse commande concernait de l’urée en seau. Nombre de mes collègues aurait certainement trouvé matière à plaisanterie dans une telle requête, mais je l’ai prise au sérieux et j’ai décroché ma première commande. Je n’ai jamais eu peur d’affronter les difficultés. En tant que nouvelle venue, j’ai encore beaucoup à apprendre, mais j’ai à cœur de servir au mieux les clients. Je jouis peut-être là d’un petit avantage car prendre soin des autres fait partie, dit-on, du naturel féminin », conclut Gabrielle.